Maître, c'est ta magie qui a donné naissance À l’intérêt des vues sur un écran nacré, Lequel gît aujourd’hui dans un temple sacré Où un public sans voix te doit reconnaissance.
Tu voyais ce miracle au bout d’une nuit noire : La peinture animée pourvue d’un grand décor, De trucages rusés, ou beaucoup mieux encor, D’un rêve en mouvement issu de ta mémoire !
Feu Georges Méliès, ton temps s’est consumé, Ton œuvre se fragmente et ton nom s’escamote. Féru du septième art, mon ventre papillote À l’idée de chanter cet humble résumé :
« Ô fameux cinéma, roi des rois, art des arts, Tu es le grand miroir de mon imaginaire Et la fenêtre ouverte où je peux me complaire Lorsque la bête en moi vient réclamer ses parts. »