Ô sensible poète à la splendeur posthume, Nul matin tu ne peux te promener en paix Sans risquer de finir ta journée sous un faix Et sans laisser derrière une orpheline plume.
Ton horizon demeure une nappe de brume Où tes pas vont se perdre afin d’être en retrait De tous ces amoureux au bien-être parfait Qui vivent dans un rêve affranchi d’amertume.
L’harmonie de tes mots tient de ce théorème Qui prouve qu’un talent fleurit dès qu’on le sème Dans le jardin secret d’un cerveau massacré !
Écrire est ta raison d’être parmi les hommes Pour déterrer ces vers qui hantent qui nous sommes. Triste sort que le tien, vers un tombeau sacré !