Source de vie tumultueuse, Tu coules en moi telle la Meuse Irrigue la patrie de nos ancêtres, Tu apaises la clameur de mon être.
Lopin de terre à fleur de rivage, Ta dense forêt cache la voix De mes trésors et mes images, De mes souvenirs et mes alois.
Montagnes lointaines et grises, Du balcon de cette digne hôtesse, Ô combien vous paraissiez de liesse! Des champs, vous étiez les caresses.
Air d'été empreint de nostalgie Où trente rochers ai-je perdus, Où tout autant d'aurores ai-je vues, Tu nourris les racines de ma vie.
Sombre forteresse oubliée, Que de craintes m'as-tu inspirées! Toutes ces légendes qui t'habitent Possèdent ma mémoire pour tout gîte.
Douce courbe caressant les épis d'or, Tu m'as vu grandir, m'épanouir, Tu fais naître en moi cet éternel sourire, Tu fais jaillir la lumière sur la mort,