Quand la lumière du soir s’éteint dans les nuages En envoyant aux yeux une dernière brise Quand les artistes meurent, que leur corps dans l’église Resplendit du souffle noir des dernières pages
Quand, au détour d’un chemin de terre On aperçoit un léger et doré amas de pierre Quand dans la sombre tourmente qui vient On entrevoit une jupe pâlir dans le crachin
Quand l’aurore poursuit le crépuscule dans les étoiles Que les peintres lisent de leurs yeux enfantins Quand les pinceaux bruyants arrachent sur les toiles Les voilures des mâts, les courbes des pantins
Alors on sait : on a compris qu’on avait tort Et que peut-être, dans les noirceurs du destin Dans les vents contrariés qui hantent nos instincts Une lueur paisible faisait frémir la Mort.