Mort, j’ai encore au creux de ma main La chaleur douce de la tienne. C’était il y a une heure à peine Et c’est pourtant déjà si loin.
La faux, implacable, m’entraîne Loin de toi sur d’autres chemins. Pourtant, il y a une heure à peine Tes yeux parlaient encore aux miens.
Ils me disaient : « Le temps n’est rien, Comme les espoirs et les peines, Le bonheur, ça va, ça vient, L’important est qu’on s’en souvienne Et qu’on garde au creux de la sienne Le souvenir d’une autre main. »