D’où me vient cette tristesse ô mon Dieu ? Non pas D’être abandonné de Toi Mais d’être, comme toi, Planté à la croisée des chemins D’être comme La petite gare échouée dans un champ Que ne salue aucun départ Où tout est arrivé depuis si longtemps à destination Que le temps même a détourné son cours Loin de là Loin De toute éternité champêtre