A vous mes nuits noires Où les désirs lents M'empoignent sourdement de leurs griffes De chairs et de larmes Dévêtues Extase des courbes que ma lèvre effleure Fou des flagrances intimes Et défendues Je rêverai des souples lignes de ton corps Ô toi plus vive que l'Océan nu.
Verge dressée Ainsi que la voilure Des nefs vagabondes ivres de flots Mes mains hissent en cadence Le fruit de l'ivresse Et du Désir au fil des mots
Hâte ma délivrance Horizons de mes sens et Des plaisirs fugitifs lourds de sanglots Avant que l'ordure de ma chair consommée Ne répugne à mon âme moribonde.
- Ô passions vaines Charnelles effusions De l'homme guidé par l'amertume Ni sa Voix, Ni sa Bouche, ni nos Amours Ne vaudront le charme solitaire De l'illusion Et la jouissance sûre de l'écume.