Quand la plaine se couvre de sombres nuages Des génies en folie agitent les canaux Les bernaches tapies sur les grands marécages Aux berges fouettées des lins et des roseaux Renoncent à poursuivre un angoissant voyage
Quand le lourd peuplier frémit en craquements Des spectres menaçants parcourent la campagne Tel le loup esseulé en de longs hurlements Vous glace à méditer une vie sans compagne Votre vie qui s'encourt inexorablement
Quand la mer en furie apporte l'ouragan Déferlant sur la plage en bataillons maussades Que dans le port les coques crissent à tout vent Qui vous cingle et vous jette à longer les façades En quête d'existence tel songe divagant