Comme une étoile, je laisse filer Mon dernier souffle, entre mes dents se faufiler, Entre mes lèvres tuméfiées s'envoler. Je darde un ultime au revoir au Soleil, J'embrasse le sol en vue d'un long sommeil. Je sombre dans un niveau éthéré et vermeil.
Un jour ou l'autre, c'est certain, je retournerai à la pou Ce ne sera pas facile, me manque déjà hier, Quand les enfants, petits bouts de ma chair, Pleuraient, chantaient, riaient, criaient Je pensais que rien ne les arrêterait, Mais évidemment, je me trompais.
Avortée là ma belle carrière de père. Tant pis, je ne me jette pas la pierre, Tombale, sépulcrale, sale, mortifère De toute façon, qui s'en souciera ? Certainement pas moi. Maintenant, l’œil de la Lune est là.
Le vent en perles de cendre m'emportera La Mort me tendra les bras. Je sens. Je m'engourdis déjà. Mes larmes gèlent sur moi. J'ai froid. Applaudissez-moi.