Des bouquets accrochés au muretin du pont Et une croix de fleurs en blanche cotonnade Témoignent que la vie tout doucement s’évade Pour toucher à sa fin! Nul écho ne répond
À la question que j’ose et qui plisse mon front : - « À qui était l’enfant, la sœur, le camarade Venu ici mourir sur cette promenade ? » Même le vent se tait et nul ne l’interrompt.
J’ai stoppé mon vélo devant ce monument, Pour réfléchir au voile entourant la lumière Au moment où la mort se pose aveuglément.
L’accident fut fatal, cruel, reste anonyme, Et je ne peux offrir qu’une pensée sincère Pour le profond chagrin des proches des victimes.