Si seulement je pouvais, comme la tourterelle, Roucouler du printemps à la fin de l’été Ou bien tôt le matin, je pouvais chantonner Comme fait dans les champs, la menue sauterelle,
S’il m’était accordée d’être un coquelicot Auprès d’un olivier dans l’instant qui s’évade, Je pourrais oublier combien il est malade, Ce monde muet, sourd, sans cri et sans écho.
J’ouvrirais les volets sur un autre tableau Où l’amour calmerait jusqu’au dernier sanglot La mer dans sa furie et la frêle mésange.
Je me ferme les yeux pour ne plus rien entendre Des affres de la terre et de sa plainte étrange ; Je voudrais tant guérir, à tout le moins comprendre !