Parce que la flamme a renié la mèche La bougie s’enténèbre d’ombres. Des larmes de cire encore fraîches S’ajoutent aux anciens décombres.
Ruine constante de coulures en couleurs Elle perche sur un bougeoir endormi Dont les pampilles de cristal meurent Silence après silence, nuit après nuit.
J’ai, sur l’autel de mes amours maudits, De vieilles veilleuses sans emploi Silencieuses Dames de compagnie De sa Majesté Morte-Cire d’Effroi.
Clochette n’habite plus la féerique lanterne La crypte a éteint ses grands flambeaux. Plus rien n’éclairera l’abandonnée caverne Qui gardait jadis la relique de vos peaux.
Mais l’obscurité n’est pas assez opaque Pour cacher au monde la flagrante vérité : - Dénudée ! – Qu’on use d’un masque : La mèche noircie trahit le feu du passé.