Bleue, la peur qui envahit ton corps, Océan baigné de l'errance de ton âme Esprit qui s'agite encore et encore Tant de flots furieux, tant de vague à l'âme !
Verte, la rage qui soudain fait face Visage sans émotions, miroir sans tain Cède alors la place à quelque audace Un pas en avant, possédée par le Malin.
Orangée, la lame délabrée par le temps Du couteau que tu tiens caché sous ton pull Planté dans un coeur de pierre qui pourtant Se met à pleurer dessous la clavicule.
Rouge, le sang qui coule sur tes doigts Les histoires vécues dans la démesure Se terminent mal bien des fois ! Passion rime souvent avec déconfiture.
Jaune, l'alliance que tu as recouvrée Avant d'abandonner la dépouille à jamais Sous un amas de terre, dans un coin déserté A l'ombre des regards et sans aucun regret.
Blanche, la neige qui efface ton crime Cet être inanimé et à six pieds sous terre Que tu as tant aimé, à quoi cela rime, Repose sans paix dans le plus grand mystère.
Noire, l'espérance qui ainsi renaît Tu te sens délivrée d'un trop lourd fardeau Mais, tu le sais, tout n'était pas parfait Et peut-être as-tu creusé ton propre tombeau ?
Grise, la cellule qui t'abrite maintenant Néanmoins tu te sens beaucoup plus libre ! Plus jamais tu n'auras affaire à cet amant Qui te brisait les os lorsqu'il était ivre.