Hier, tu as fait le premier pas vers moi En quelques secondes, par accident ; Sans doute avais-je l'air d'être aux abois ? En quelques jours, nous fûmes amants.
Tu as manœuvré sans ambages, Faisant preuve d'un certain allant Pour que de toi je sois l'apanage En quelques secondes, par accident.
J'étais enfermée dans une bulle de solitude, Tu faisais acte d'une certaine mièvrerie ; Je t'avais prévenu, c'était une certitude, Cela me conduirait tout droit à l'anoxie.
Aujourd'hui, tu pleures tel un petit garçon C'est ce qui m'émeut le plus finalement Même si tu prétends que c'est l'aquilon Qui en est l'origine, bizarrement.
Notre histoire s'achève comme elle a commencé, En quelques secondes, par accident Et sans la moindre alacrité Ne laissant plus que le néant.
Par-dessus tout, ce qui me désole C'est que de celle-ci tu ne comprendras N'osant que de vaines paroles, Ni l'alpha, ni l'oméga.
Le temps, il est vrai, t'a manqué cruellement Pour comprendre que mon regard adamantin Même si nous fûmes bien vite amants Ne reflétait en fait que l'eau de mes chagrins.