La nuit vint conquérir les yeux de Gwendoline, Enfant de dix-sept ans, bretonne de Crozon, A l’heure où le soleil tremblait sur l’horizon Tel un destin en deuil emportant l’orpheline.
Tôt, seule en ce bas monde, où son père, marin, Vogue, ou ne vogue plus, sur quelque mer lointaine ; Où sa mère, au printemps, pour ce beau capitaine S’offrit à l’océan le jour de Saint-Marin.
La vie a son malheur, que le ciel lui pardonne, Gwendoline, au rocher, se livra vers les morts Sous le fardeau du cœur, sous le poids du remords Tel le fruit d’un péché qu’on rend à la Madone.
Et, la vague la prit par la main et les pleurs Dans le sillon creusé par l’âme maternelle, Et, vers la profondeur, à l’errance éternelle, Sombrent ses dix-sept ans comme fanent les fleurs !