Il pleuvait sur Angers, et c’était l’Atlantique Qui venait s’y poser en gouttes d’océan ; Le vent, gonflé par l’ouest, transportait ce géant Dans la légèreté d’un rêve romantique.
La vague, de là-bas, devenait flaque, ici, Et, chaque flaque fut un extrait de marée, Un brin de déferlante, une écume égarée… Un morceau d’océan échappé de son lit !
Il pleuvait sur Angers, l’eau rhabillait les rues D’une veste de mer où toutes les couleurs Venaient y scintiller, reflétant les lueurs D’une ville tendant ses clochers dans les nues.
Toujours la pluie, encore ! En elle, j’ai marché Au rythme de son chant, humide et doux cantique. Il pleuvait sur Angers, et c’était l’Atlantique Qui venait s’y poser, et je m’y suis baigné !