S’agitent les cerveaux en contemplant la Terre, En regardant la mer aux remous de colère Qui vomit le pétrole et recrache le fer, S’agite l’horizon où ronronne l’enfer. Par ses sombres vapeurs volant jusqu’à la lune, L’industrie a dompté les champs et la lagune ; De la clarté des eaux à l’essence des fruits, Il n’est rien de connu que l’Homme n’ait détruit ! A toujours vouloir plus d’une folle croissance, Le monde suffoquant a perdu connaissance Assoiffé de plastique et vêtu de goudron, Balafré de bitume et panser de béton ! Mais, Copenhague vient en habits de ministre, Pour mettre un point final à cet affreux sinistre Qui ronge les climats, qui sème les douleurs, Qui fane les jardins et réchauffe les pleurs ! Et l’on verra bientôt ; est-il quelqu’un qui doute ? Les poids lourds désertant le centre de la route, Le transport en commun enfin libre et gratuit, Et les astres lointains dorer la noire nuit. Et l’on vivra des jours aux sourires paisibles Sans déchets d’uranium, sans marchés extensibles, Et dans l’air flotteront les saveurs du printemps, Les nuages craintifs seront d’un autre temps. Les yeux de la nature, aux éclats de verdure, Seront secs et sereins glissant sur l’onde pure, Et nous ferons l’amour sur des rivages sains ! Ce sommet vient chanter de nouveaux lendemains, Alors qu’en même temps, partout, Noël s’allume, Preuve, par ces lueurs, que profonde est la brume
