Maintenant que tu pleures mon ennemie Hier toi qui riait quand je fusse ton ami L'adversaire du jour a su attendre son heure Partenaire de nuit qui aurait pu être bonheur N'est plus que tristesse dans son désespoir Alors que je t'attendais joyeux avec espoir...
Je t'aurais enlevé tes peines au prix de mon amour Mais force est de constater que la haine me rend sourd Ne me rendes pas plus heureux que toi ironie du sort Ensemble unissons nos différences, si j'avais tort
J'offirai ma chair à tes doigts acérés Afin qu'après saigne ma peau déchirée De tes caresses affamées de douleur Evidées de passion, elles sont douceur Je recollerai les morceaux de la vie Jetés en pâture pour nourrir tes envies.
Automne 1998 Ludovic Lenca Enfin un autre deuil (47)