J'ai voulu bâtir un Empire, sang délire Pour les yeux d'une reine ce sera bien ma veine Félonie et Jalousie deux sbires, pas les pires En ont fissuré l'édifice de part en part Mauvais sang, cent pour cent de mort au pied des remparts L'avidité s'est lancée, vagues apres vagues A l'assaut, accaparant terre et reine, peine Tuant l'amour, la raison du gueux qui divague
Tout autour d'un chiffon de papier qui gargouille Les vautours rodent autour des sombres dépouilles Ceux là m'imposent une guerre si grivoise Qu'il faut s'accrocher à sa foi, çà va de soi J'ai failli perdre la t^te plus de cent fois Sur le billot, la potence sourit sournoise.
Tout çà par aveuglement la haine toujours elle Ils en ont brulé regard, ailes pour ces belles Ils m'ont puni d'avoir endossé la peau d'un Dieu Leurs jeux futiles, inutiles, des feux odieux M'ont ennivré, dévoré, vidé de mon âme. Seul transparait le corps objet de vos caprices Encore un vestige du Monde vos délices
Royaume disputé, aux amitiés infâmes Les démons veulent leur part du gâteau Ceux sommeillant en nous en veulent à notre peau Lècheront les plaies béantes, lustre des crânes Pâles carcasses sur la chair du Trône Trophées de maintes guerres, à nos uniformes Souillés, désunis autour de traitres, vos charmes
Aux multiples soupirants, les fractures amicales Mon empire expire, il revivra c'est fatal.