Toi le miroir est ce que tu reflèteras Les sentiments, images de nos émotions ? Dans ton palais des glaces tu garderas Du passé les hivers ternis, pâles passions
Les amours irréfléchis, brisés sur le tard Allors elles seront auporès du miroir sans fard Implorant leurs beautés fanées, tristes dames Toutes ses rides sont les fissures de l'âme
Images sans avenir, vides de reflets Peau en pâture, sucré gout, flatte palais Enivrant mon corps de naturelles douleurs Huiles, gouaches, aquarelles fades couleurs
Flétrissant à jamais l'image de son visage Ah le doux naufrage bercé par les ages Tance saint corps, l'esprit en fuite divague Balloté, caressé aux creux des vagues
Au gré des marées Humaines eaux s'écoulent Caline, avant de sombrer, l'ancre coule L'amer m'a avalé, lavant toute impureté Tempête telle est ton nom, sang nul apreté
L'amour y fut roi, mais devant le trône la reine Aux dettes de coeur, l'eternel souffle peine Gisant aux chevets des damnés je me souviens Je glisserai vers de nouveaux horizons, Viens !
