Sens-tu contre ta peau le souffle Par delà la mer de cristal de mon amour Sens-tu lentement poindre le jour Perçant les ténèbres de sa lueur pâle
Ma rime comme l'onde s'est brisée contre le corail Elle se glisse vagabonde au travers des lignes Il s'échappe l'hymen de mes mains qui veulent le saisir Pas de forme pas de rails pour apprivoiser ce cygne L'éphémère commerce des êtres finis que nous sommes Vitrail multicolore, mosaïque esquintée
Nos joies nos peines s'étendent tout le long Du grand miroir polymorphe de la mer Où scintillent les reflets chatoyants De quelques souvenirs épars.