Quand vous serez lassé de mon corps fatigué De s'être abandonné à vous sans démesure Il me plait à penser de ces instants passés Qu'il me tiendra de vous la tendresse qui dure
Que votre esprit, au moins, nous restera fidèle Que votre âme vers moi se confiera toujours Souvenance des nuits où me disiez belle Résistant aux appels de nouvelles amours
Oui je vous veux à moi mon ami, mon Valmont Car si notre écart d'âge avait dû importer Jamais nous n'aurions su d'aussi vibrants frissons Que d'un mot, d'un sourire entre nous éprouvés
S'il n'est de bel amour que cet amour charnel Je me veux déclamer haut et fort aujourd'hui Que ce ne sont nos corps, mais nos spirituels Et nos coeurs passionnés que la fièvre a unis...