Toute la famille était en réunion, Les sages, les vieux et des voisins intimes, Tentaient dans un dernier sursaut ultime De sauver ce couple de la désunion.
Seule ma mère naïve fière et réticente, Ne voulut point céder aux exigences Devant toute la communauté présente, Insista pour le divorce en diligence.
Ils se partagèrent les huit enfants Les plus grands iront avec mon père Et les plus petits rejoindront ma mère En fixant à chaque gosse un montant.
Comme au marché chaque tête se négocie. Les convives se levèrent prenant congé Laissant nos parents dans leur idiotie Et les enfants dans leurs têtes dérangés
Les pleurs et les cris de ces petits mômes N’attendrissent point les cœurs de ces humains En pleines colères ne pensant qu’à eux-mêmes Ecrivant ce malheur de leurs propres mains.
Restèrent au logis mère et les gamins Mon père et les autres changèrent de ville Et pour nous ce fût une vie difficile On avait plus la tête aux examens.
Chaque soir on pleurait sous les couvertures On pleurait notre mère, nos frères, nos amis. Chaque nuitée on subissait ces tortures Le matin, reprenait normale la Vie.
Mon père était au four et au moulin, La journée, il travaillait à l’usine Et le soir s’occupait de ses orphelins, Faisait leurs toilettes et la cuisine.
Après tant d’années de séparation, Les parents reconnaissent leur faute aveugle Et seuls les enfants en dépravation, Citant le divorce comme le mal du siècle…..