Ici, à la lisière des jours d'absence, Ma vie décortique chaque silence Au contour insensible: Je sombre dans cette faille invisible.
L'exil poétique est une seconde chance: Une douce convalescence! Dans cet étrange horizon, Aimer est en option. A l'ombre d'un rêve d'adolescente, Mon corps efface chaque matin Aux lames tranchantes, Pour reboiser les déserts de mon chagrin. Je découvre un bonheur surnaturel Sans ma masse corporelle. Exilée de ma chair, Ma souffrance, j'enterre. Sous des cieux plus favorables, Mon âme décongèle mes larmes incontrôlables. Ma muse fissure les roches de mon désespoir, Irradiant l'immence besoin de te voir.
Ici, je traîne mon manteau de souvenir Autour de ton vide. J'organise mon avenir: Un squelette sans ride!