Il n'y a que la mort qui est provisoire! Au-delà du réel, l'âme après notre histoire, Invente autre chose que nous ignorons. La mer vend ses secrets à l'horizon Et l'oiseau migrateur a la connaissance De cet après que nous cherchons Depuis notre enfance.
Mais pour l'heure, je voudrais défaire Le temps: "Qu'ai-je fait sur cette terre?" N'y aurait-il de définitif que mon désespoir? Pour écrire des vers, mon mal est-il nécessaire? Pourquoi faut-il encore pleurer dans le noir? Pourtant j'ai tout dit de mon amour à la mer.
Il n'y a que la mort qui est provisoire! Au-delà des corps, la nature écrit notre mémoire. L'oiseau migrateur connaît le langage De tous les pays de son long voyage Et la mer, dans ses eaux profondes, Garde la clé du monde.
Mais pour l'heure, j'ai encore à faire l'apprentissage De la vie: " Verrai-je, un jour, d'autres paysages? " N'y aurait-il de définitif que mes pleurs et mon malheur? Le noble amour véritable ne serait-il qu'illusoire? Pourtant j'ai tout dit de ma vie à l'oiseau migrateur.