Les roses de ma vie exhalent en automne Des parfums de bonheur qui bien sûr ne sont plus; Et je rêve parfois, quand je suis monotone D'oublier des moments à jamais disparus.
Les roses de l'hiver dorment dans leur silence; Certaines ont séché, d'autres en devenir Se posent dans les coeurs, faisant croire à l'absence Et leur discrétion les retient de fleurir
Mais voici qu'un frisson parcourt la roseraie, Il s'enroule en douceur autour de chaque arceau, Et c'est comme un murmure où chacun se relaie Pour annoncer l'amour et le printemps nouveau.
Dans leur corset tout neuf, les roses sont charmantes, Exposant fièrement leur naissante fraîcheur; Et le soleil bientôt les verra triomphantes Révélant leur beauté, mais aussi leur candeur.
Comment imaginer que d'aussi belles dames Puissent un jour ternir et même se faner ? Mais ne leur disons rien, ne froissons pas leur âme, Car elles pourraient bien décider de pleurer...
De même que la fleur au jardin aperçue Traverse les saisons pour renaître au printemps, L'homme en s'accomplissant achèvera sa mue Encore et pour toujours malgré le poids des temps. LYLIA
Mais voici qu'un frisson parcourt la roseraie, Ik s'enroule en douceur autour de chaque arceau