Par un après-midi de ce printemps qui fronde Je vous ai vu , monsieur, marchant dans Paris. Vous n'étiez pas tout seul en cet instant précis, Mais je ne vis que vous, le temps d'une seconde.
Vous portiez simplement tout le chagrin du monde Qui vous brise le coeur et rend le ciel tout gris. Et pourtant le regard, bien loin d'être indécis Traduisait la fierté, l'élégance profonde.
Cet être qui vous manque avec bonheur revient, Chaque soir près de vous discrète elle se tient C'est une fleur charmante, une vive anémone.
Si l'amour est magie avec ses yeux si doux, Un grand poète est là qui vit et le couronne Ah ! le joli prétexte à chaque rendez-vous. LY LIA A monsieur Jean Louis Trintignant