Quel est cet honneur que l'on me fait ? Les supplices prennent fin en cadence parfaite, Tous les maux de ce monde, quand tu me venais, S'en sont allés, en pleine défaite.
Jamais le secret ne te pourras être révélé. Non, jamais tu ne sauras, cher être rêvé. " A quelle distance sont ces démons ailés ? T'en iras-tu un jour les retrouver ?"
Mais à ce jour autant retrouver l'orme. Car, faut-il le dire, tu surpasses tout homme. Et quitte à attendre, autant que l'on dorme, Pendant que d'autres brûlent des royaumes.
Car maintenant le fruit étant goûté, Je ne veux perdre la moindre joute, Que rien à cette idylle ne soit coûté, Que plus aucune peine ne s'y ajoute.
Mais dis-moi seulement à quels combats, Faudrait-il que j'assiste ici-bas ? Promets-moi qu'aucun n'y succomba Bien qu'avant nous, l'humanité y tomba.
Nos cœurs ainsi faits, emplis de faiblesses, Nous ne pourrions substituer une seule caresse. Mais chacun de ces mots me blesse; Nous ne pourrions réprimer la plus petite allégresse.
C'est sûrement accompagnée d'un bonheur certain Que je rêve à mon tour des embruns Mêlés à des douceurs de peaux et de satins, Mes yeux noyés dans des tons bruns.
Il me faudra cependant faire face, Plus qu'à la peur que tu te lasses Aussi à celle que tu t'effaces, Qu'à force, j'en perde ma place.
Et de petites angoisses irrémédiables, J'en deviens des plus pitoyables. L'idée de te perdre me ronge, tel un diable Se jouant de mes peurs immuables.
Mais c'est là mon seul bout d'Enfer Car ces horizons sont alors Paradis sur Terre. Et de tout cela, j'infère, Que de notre amour, rien n'est à parfaire.