Tu te laissais aller, caressante lumière, A l’abri de mes bras, aux lueurs du matin ; Le soleil apaisant colorait les poussières Déposées sur ta peau, dès lors qu’entre mes mains Tu te laissais aller, caressante lumière.
A l’abri de mes bras, aux lueurs du matin, Tu offrais à mes doigts ta nudité naïve ; Ton buste, puis ton dos et le creux de tes reins M’évoquaient ces douceurs que le manque ravive… A l’abri de mes bras, aux lueurs du matin.
Tu offrais à mes doigts ta nudité naïve ; Les ombres s’effaçaient, quand les clartés de l’aube Reprenaient à tes traits leur expression rétive… Tes soupirs rappelaient ces baisers qu’on dérobe – Tu offrais à mes doigts ta nudité naïve.
Les ombres s’effaçaient, quand les clartés de l’aube Parsemaient de couleurs les murs de notre chambre ; La blancheur de ton front aux longues lignes probes Laissait imaginer tes iris d’or et d’ambre. Les ombres s’effaçaient, pour les clartés de l’aube.
Parsemés de couleurs, les murs de notre chambre En cette fin d’été veillaient sur ton sommeil ; Ton corps au teint neigeux rappelait ces Décembres Dont la proximité effraie puis émerveille... Tourbillonnaient les murs, les couleurs de la chambre.
En cette fin d’été, veillaient sur ton sommeil Et mes yeux et mon cœur, débordants de passion ; Ta bouche, les rougeurs de tes lèvres vermeilles S’entrouvraient peu à peu – exquise perfection ! Et cette fin d’été veillait sur ton sommeil.
De mes yeux et mon cœur débordants de passion, Je contemplais l’éveil des secrets de mon âme. Tu frissonnas enfin ; mes rêves d’évasion A ta vue se brisèrent, calcinés par la flamme De tes yeux et ton cœur débordants de passion.
Je contemplais l’éveil des secrets de mon âme, Mais ton regard brûlant vint enfiévrer le mien ; Je ressentis l’amour tel un millier de lames S’enfonçant sous mes chairs pour n’en laisser plus rien. Tu contemplais chacun des secrets de mon âme.