Je suis très malheureux Mais pas sans espoir. Je suis très malheureux Surtout quand arrive le soir. La nuit qui n’est plus très loin Avance avec son chagrin annoncé. Elle me devine paniqué, engoncé Et dans l’impérieux besoin De t’avoir enfin dans mes bras Pour me tirer d’embarras. En ce triste mois de décembre Je suis seul dans ma chambre. Je constate les dégâts Et je pleure à chaudes larmes. Je subis ma torture sans vacarme. Désespéré, je regarde mes draps. Hélas ils ne se souviennent pas T’avoir jamais accueillie. Je regarde mon matelas Et je maudis tout ce fouillis Et l’envie de me coucher s’éloigne. Soudain la détresse m’empoigne Et mes blessures se mettent à saigner. Tu n’es pas là pour me soigner. Alors, j’ai envie que tu me rejoignes. Mais je me contiens malgré tout. Chaque objet de la pièce en témoigne Tandis que ton image me suit partout. Cela fait longtemps que j’hésite ; Que mon cœur me bouscule et s’agite. Je voulais mais je n’osais pas. Tu m’intimidais avec tes appas. Aujourd’hui est venu le temps des aveux : Je t’aime depuis toujours et je te veux. Et c’est plus fort que moi Si j’ai envie de toi. Je n’arrivais pas à le dire, Mais je n’y peux rien si je te désire. Quand je te vois, je nous imagine Sur la même couche clandestine. Je suis très amoureux Et ne veux plus être malheureux. Je voudrai mieux te connaître. Je voudrai me repaître De ton merveilleux corps de jeune fille Que j’essaie toujours de deviner A travers tout ce qui t’habille. Je voudrai l’avoir enfin sous le nez. Alors comme le loup alléché par le troupeau, Je regarderai la blancheur de ta peau Que j’oserai à peine caresser. Je serai comme le débutant Qui a peur mais qui osera pourtant. Je voudrais t’étreindre pour t’embrasser Et sur tes lèvres pulpeuses m’attarder, Mais je préfèrerais encore te regarder, Et de tes intentions m’enquérir. Décidément, tu es très belle Et moi, pour te conquérir,