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Mahdaoui ABDERRAOUF

Aussi loin que je me souvienne.



Aussi loin que je me souvienne,
Le doux visage de ma tante m’apparaît
Et les images de mon enfance me reviennent.
C’est à ce moment que ma mémoire comparaît
Pour me parler des senteurs et des odeurs de ma région ;
De la colline bleue où les fleurs étaient légions ;
Des orangers en fleurs sous la pluie printanière ;
Du parfum exhalé par ces fleurs détrempées
Des raisins mûrissant au soleil à leurs pieds agrippés.
De la carriole de la ferme aux roues enlisées dans les orniè
Des chardonnerets que je piégeais sur les coteaux verdoyants
Des prairies où des chevaux en liberté galopaient heureux ;
Et surtout . . . Surtout du sourire toujours bienveillant
De ma tante dont le départ me rend si malheureux.
Il ne se passe pas un jour sans que je ne regarde ;
Sans que je n’embrasse ses photos telles des reliquats.
Quand elle me manque beaucoup, et c’est souvent le cas,
Je n’entends pas quand on me parle tellement je m’attarde
Dans tout ce que je ne pourrai hélas, jamais lui dire.
Souvent, il n’est pas rare que je parle à ses chers portrait
C’est alors que j’en veux au temps et ne cesse de le maudire
D’aucuns me répètent qu’il faut oublier et tirer un trait,
Mais, moi je ne peux me résoudre à les écouter.
Je me fais un devoir de toujours cultiver son souvenir.
Je sais . . . Je sais . . . Mon adoration ne la fera pas rev
Dire que je ne peux même pas la disputer ! . . .

Fin.
Mahdaoui Abderraouf.
Le 8 Septembre 2006.