Avec l’âge, Il y a des souvenirs Qu’il serait sage De ne jamais faire revenir. Cela sert à quoi de se leurrer ! Cela sert à quoi de se faire pleurer. . . Raviver la certitude que c’est fini ? Apaiser les plus fols désirs ? Pourquoi continuer à se punir Quand on est démuni ? La mémoire est un trésor Regardant en réconfort. Pourquoi regretter sa jeunesse ! Pourquoi appréhender la vieillesse ! L’une est à jamais perdue ; L’autre ne nous perd pas de vue ! De temps en temps et à maintes fois On a envie de regarder derrière soi Pour se rappeler le bon temps Quand on était jeune et beau. Mais, est-ce vraiment important Quand on a le cœur en lambeaux ? Alors, pour ne pas tout confondre, Inutile de se morfondre Dans sa nostalgie. Face à la généalogie, Inutile de se compromettre Avec des soupirs fréquents. Il est des silences plus éloquents Quand on veut bien admettre La fuite inexorable du temps. La maladie la plus grave C’est quand on veut rester esclave De son insatiable soif de printemps. Le temps fait tant de ravages En écrasant tout sur son passage, Qu’il ne sert à rien de vouloir le retenir. De toutes façons, on savait à quoi s’en tenir . . .