Quand je vois ces frimousses subliminales, J’ai la ferme certitude que l’amour Me joue hélas encore un sale tour. Quand je vois ces formes phénoménales, Je déplore qu’elles ne soient pas miennes Et je pleure mes conquêtes anciennes. Quand je vois ces statures sculpturales, J’ai envie de les avoir dans mes mains Pour les câliner jusqu’au petit matin. Quand je vois ces poitrines immorales, Je suis émerveillé, fasciné et admiratif. Mais cependant, je reste attentif Au phénomène de l’âge qui délabre Et je ne peux accepter l’idée macabre Que toutes ces beautés satinées, Soient inéluctablement abîmées Malgré toute leur gentillesse, Quand viendra hélas pour elles, Un temps où l'inéluctable vieillesse Leur dira qu’elles ne sont plus belles. Lorsque le temps devient capable de ravages, Il est dérisoire de recourir au maquillage. Les ans ne connaissant pas la délicatesse, Elles doivent se dire qu’avec l’âge vient la sagesse Et accepter avec grâce la fuite de cette jeunesse Qu’on ne pourra hélas jamais retenir. Reste plus qu’à attendre gentiment de partir. Adieu la vie ; adieu traîtresse . . .