Ne plaignez pas ceux qui perdent la vie Car ce sont eux les grands gagnants. Triomphant de leur misère dorénavant, Ils n’ont plus ni besoin ni envie. N’essayez pas de me faire croire Qu’ils auraient pu . . . Qu’ils auraient pu quoi ? Continuer à traîner un inutile carquois ? L’existence est un chapelet de déboires, Mêlés à un cortège d’errements. Alors, lorsque vous allez à un enterrement, Ne pleurez pas de manière hypocrite. Une fois revenus en vos logements, Profitez de chacun de vos rares bons moments. Assumer les années qui vous ont été prescrites. Les défunts sont s’en allés sans remord ; Sans chagrin, sans mot dire. Ils sont partis sans vous maudire. Ils vous laissent face à votre mort. Continuez dans vos lâchetés. Persistez dans vos haines. Naïfs, fourbes, vendu ou achetés, Restez prisonniers de vos chaînes.