Je ne suis prêt à renoncer ni à mes souvenirs Ni au bonheur suprême de les voir revenir Chaque fois que je repense à ma jeunesse. Malgré ce que j’endure et malgré ce que j’encours, Je m’y accrocherai comme à une bouée de secours.
Et, tant pis si mon chagrin n’aura jamais de cesse Tant que je serai victime d’images entraperçues.
Tant pis pour moi si ce sont des retrouvailles Emplies de regrets, de souffrance et de rêves déçus. Je tâcherai de m’en accommoder vaille que vaille Malgré les tristes réveils d’un vieillard qui ne peut se dét De son ancienne vie de petit garçon pauvre mais heureux.
Qu’elles étaient belles les rues qu’il ne cesse de chercher. Comme leurs abords étaient calmes et chaleureux. Comme elles embaumaient le jasmin et le chèvrefeuille Tandis que les vergers envahis par le peuple chanteurs Présentaient leurs plus beaux fruits avec un certain orgueil
Il était de coutume de ne pas rater le spectacle enchanteur Du lever de soleil sur cette ville qui s’éveillait sans nuag Pour un nouveau merveilleux jour sans pollution aucune.
Je vous parle avec amertume d’un mode de vie d’un autre âge. Depuis, je l’avoue, j’ai une farouche et tenace rancune Pour ce temps qui ne m’a jamais. . . Jamais laissé le temps. Ah ! S’il voulait s’arrêter de temps en temps . . .