Mariée et veuve le même après-midi. Veuve à cause d’un accident de voiture.
Qu'elles étaient tristes les fleurs de ce samedi. Avec leurs larmes, elles font payer sa droiture A cette jeune femme qui regrette déjà sa prudence. Une prudence invariablement trop exagérée ; Suscitée certes par de très probables incidences, Mais surtout, bouclier opposé à des élans mal gérés.
Pourtant, son futur ne demandait pas l’impossible Quand il la suppliait pour obtenir au moins un baiser Sur cette adorable bouche aux aveux à jamais indicibles.
Quand elle repense à celui qu’elle avait injustement lésé, Elle se déteste et enrage en se traitant d’oie blanche.
Parfois, après avoir longtemps pleuré, elle songe à sa reva Comment se venger de ce destin si souvent implacable . . .
Après le temps des pleurs et celui des reproches Que l’on se fait inutilement depuis ce jour déplorable, Vient celui de la perdition dans les anicroches. Fini de sangloter en reniflant ; fini de culpabiliser. Sa décision est prise : Puisqu’elle a été bêtement vertueuse Elle va se punir en menant dorénavant une vie délictueuse En changeant radicalement de nature, quitte à scandaliser.
Disparue Angélique la sage ; la prude ; la chaste ; la respe Voici venue la Marie couche-toi là; la salope ; l’allumeuse Qui va s’acharner à ternir l’image lisse de l’insoupçonnable En la remplaçant par la lubrique ; l’inconvenante ; la charm
Pour exciter les mâles en rut, elle se maquille à outrance Et sort court vêtue, ses appas bien en vue pour plus d’attir
Alors elle écume les boites de nuit, ces endroits de prédile Pour affoler les jeunes éphèbes en manque d’affection.
Elle n’avait aucune idée ni du monde de la nuit ni de son be Mais savait pertinemment qu’il fallait oublier son bréviaire
Dés le premier soir, elle fit sensation, car tous les hommes N’avaient d’yeux que pour cette silhouette absolument désira
Elle savait que seul son corps intéressait ces messieurs, ri Dans leurs élans, des meilleurs éloges et des attentions les
Depuis, elle ne rentre plus jamais seule et donne son corps A ces inconnus d’une nuit qui se délectent avec bonheur de l
Ce n’est plus la vierge immaculée qui voulait rester pure Jusqu’à sa nuit de noce, pour faire le plus beau cadeau à so
Elle est devenue une fille facile, débarrassée de son armure Offerte à qui veut assouvir ses instincts d’ignoble marlou.
Pendant que le lauréat de la soirée la chevauche à loisir,