J’irai sous ta fenêtre Pour t’apercevoir peut-être. Et, si tu n’y étais pas ; Bravant le froid et le trépas, J’attendrais ; je resterais là. Et, si tu dormais déjà J’attendrai malgré la nuit ; Je resterai malgré la pluie. Oh ! Chère et adorable . . . Si tu savais tout le bonheur Dont je te serais redevable Si tu me consacrais tes heures. Si tu savais combien je souffre Plongé au fond de ce gouffre Où règne la désolation. Si tu savais combien j’ai besoin D’être entouré de tes soins. Ce serait une telle consolation Si tu voulais regarder derrière toi Pour t’apercevoir pour une fois, De ce garçon qui te suit toujours. Il te suit comme un chien Avec pour seul et unique bien Un cœur débordant d’amour. Ce cœur, véritable fardeau, Il voudrait t’en faire cadeau Avec sincérité et avec tous les égards. Je sais, je n’ai rien d’un séducteur, Mais je n’en suis pas moins adorateur Et je mérite ne serait-ce qu’un regard.