Au milieu de ce foutu tintamarre, La vie ne peut être pire . . . Et d’aucuns continuent à sourire ! Moi j’en ai marre ! . . . Marre de regarder mourir Dans les rues, dans les caniveaux Ceux qui ne peuvent se nourrir. J’en ai marre de ces ruisseaux Où viennent sans cesse pourrir Les cadavres des suppliciés. J’en ai marre de ne pouvoir secourir Ceux qui n’ont pas été graciés. Les innocents trépassent ; Les salauds courtisent leurs auditoires. Les jours et les années passent Sans apporter le moindre espoir. Joies et bonheurs sont furtifs. Mensonges et haines sont maladifs. Dans tout ça, je ne me fais aucune illusion Quant à de meilleurs lendemains. J’ai hélas le cœur trop chagrin Pour croire en d’improbables effusions De bonté, d’indulgence et de solidarité. Mais qu’est-ce qui oblige ce pauvre monde A baigner toujours dans la cruauté ? Ah ? . . . C’est l’argent cet immonde ?