Je pourrais parler du crépuscule ; Du ciel embrasé à l’horizon. Je voudrais prendre assez de recul Pour sortir de ma prison. En changeant mes rimes, Je voudrais parler de temps en temps De l’été, de l’automne, du printemps, Et ôter de mon cœur un peu de déprime. Mais décidément, il y a trop de peine Dans le cœur de mes contemporains. Depuis leur naissance, c’est la déveine. Ils ne rencontrent que dédain. Les tenants, de vrais incapables, Plaident toujours non coupables. Ils sont les premiers à admettre Que tout le monde a droit au confort Mais demandent encore plus d’efforts. Ils refusent de se démettre. Ils continuent de promettre En tentant de compromettre. Ils n’ont que faire de leur médiocrité. En fait, ils ne veulent qu’une chose : Leur mandat fini, passer à la postérité. Peu leur importent la colère et la dose. Moi, pour leur résister, je n’ai pour arme Que mes simples vers emplis de larmes. Je continuerai donc à faire rimer l’amour Dont je n’ai pas fais tout le tour. Je continuerai à parler de la mort Que chacun de nous abhorre. Je continuerai à parler du temps Quitte à y laisser tout mon temps.