Ô divine ! Ô majestueuse ! Ô céleste ! Ô Angélique ! Ô douce ! Ô gracieuse ! . . . Certes, je suis dithyrambique Mais, pardonnez mon ardeur . . . Pardonnez cette irruption Et acceptez mes acclamations ! Pardonnez la fièvre de mon cœur Et acceptez ces hommages Comme modestes gages De ma réelle admiration. C’est vrai, je trouble votre quiétude . . . Je jure que ce n’est pas dans mes habitudes. Mais, depuis que je vous ai vue, Et, victime d’une agréable sensation, Je suis désemparé ; je n’en puis plus. Je ne sais hélas si je puis vous intéresser Mais je vous aime d’une manière insensée . . . Ce n’est pas de ma faute si vous êtes si jolie ! Ce n’est pas de ma faute si vous êtes si agréable ! Pour vous approcher, je n’écarte aucune folie. De grâce, ne restez pas imperméable ; Ne dédaignez pas mes révélations. Par le ciel et par le feu qui me dévore, Ce n’est pas de ma faute si je vous adore. J’éprouve pour vous une ardente dévotion. Regardez partout autour de vous Et voyez ces innombrables amoureux. Je n’y peux rien si j’ai envie d’être à vous. Je n’y peux rien si j’ai envie d’être heureux. Sauvez-moi du monde des oubliés. . Protégez-moi du nombre des suppliciés . . . Ô rêve ! Ô beauté absolue ! Ô candide ! Ô ingénue ! De grâce, ne me laissez pas sur la route En proie à une probable déroute. Ce serait pour moi une cruelle désillusion. Moi qui ai grand soif d’effusion.