Pourquoi obéir bêtement ?. . . Pourquoi obéir aveuglément ?. . . Maltraiter autrui sans se poser de question. . . Maintenir le gros de la foule loin du bastion. . . Rudoyer des opposants sans savoir le pourquoi . . . Des opposants qui n’ont même pas de carquois. . . Cela dépasse mon entendement Car je ne comprends pas le comment. Dans quelle cruauté faut il être endurci ? Par quelle dégénérescence faut-il être obscurci Pour être capable d’un méticuleux cynisme ? De quelle indifférence faut il être capable Pour faire la preuve d’un déni palpable ? Je ne peux concevoir le sadisme De ces salauds assoiffés de sang Lorsqu’ils torturent de pauvres hommes, Leurs arrachant des cris assourdissants. Par quel instinct et par quel chromosome Sont-ils guidés lorsqu’ils massacrent sans égard Des enfants, des femmes et des vieillards. Ils torturent et massacrent sans remords Des gens qu’ils ne connaissent même pas. Des gens qu’ils ne haïssent même pas. Ils obéissent ; ils torturent ; ils mettent à mort. J’ai de la compassion pour les victimes Qui toutes surent demeurer sublimes. J’ai de la répulsion pour les commanditaires. Notables, religieux, magistrats, civils ou militaires Ce sont tous des criminels au sommeil tranquille Et à l’apparente respectabilité dans la ville. Malgré leurs prérogatives et tous les honneurs, Ils sont bouffis d’orgueil et avides de reconnaissance. Ils n’hésitent jamais à faire disparaître les gêneurs. Des gêneurs souvent proches parents ou connaissances. Politiques, industriel, truands ou hautes personnalités, La même ambition du pouvoir les tenaille. Mais, là où ils sont de loin les pires canailles, C’est quand ils donnent des leçons de moralité. Sans les incessantes manigances de ces sales hypocrites Il n’y aurait jamais ni tueurs à gages ni tortionnaires. Moi, je ne suis ni moraliste ni missionnaire Mais, je suis écoeuré par ces meurtres implicites. J’allais oublier les soldats et les forces publiques. Dans tous les pays, c’est la même réplique. Les premiers, tuent sans discernement des gens démunis, Les seconds, lobotomisés, tirent sur la population, Censée être la première conscience de la nation. Bien des oppressions et bien des crimes restent impunis. Moralité : quelque soit le régime institué, Honte aux pouvoirs qui se conduisent comme des prostituées.