Une femme, ce n’est pas une propriété privée. Une femme ne doit pas être contrariée. Même si elle se trouve mariée, Une femme a le droit d’être troublée par l’arrivée Inopinée dans sa vie, d’un bel étranger Qui va lui plaire et lui faire échanger Sa routine conjugale contre une liaison torride. Finie la vie morne et monotone, évanouie. Adieu sécheresse et sol aride. Une femme radieuse et épanouie, Laissera la place à l’épouse délaissée Qui n’est plus ni embrassée ni caressée. La mère qui a toujours bien tenu la maison, Et qui s’est toujours occupé de tout le monde Sans jamais penser à elle-même, une seconde, Se délectera de sa nouvelle vie, avec déraison. Tant pis pour le mari qui n’a rien compris Tant pis pour les enfants qui ont appris, Par les voisins, que leur maman aime ailleurs. Tant pis pour les voisins, oiseaux de malheur. Bonjour amour, et nouvelle jeunesse. Bonjour baisers, étreintes et caresses. Elle avait renoncé à l’amour physique ; Elle ne rattrapera jamais le temps perdu, Mais dans les bras de cet amour inattendu, Elle connaîtra des moments fantastiques. Son entrecuisse sera à nouveau habité, Et sa jolie fleur sera à nouveau arrosée Sans qu’elle ne ressente la moindre culpabilité. Elle sera espérée comme la rosée, Est attendue chaque matin par tout le jardin. Pendant ses quelques moments badins, Elle n’aura aucune mauvaise pensée. Il n’y aura ni adultère ni mari trompé, Et sa conduite sera des plus sensées. Elle aime et elle est heureuse d’être aimée Par un homme qui lui a révélé le sexe. Son amour n’est pas mord, Mais elle ne ressent ni amertume ni faux remords ; Elle ne s’encombre d’aucun prétexte ; Pour continuer dans sa liaison consensuelle, Puisqu’elle est seulement sexuelle, Et que son amant n’est pas du genre retors. Il serait hypocrite de lui donner tort ; La vie est trop courte pour se confiner Dans un petit rôle de parfaite épouse, Qu’un mari parfait n’a jamais rendue jalouse, Mais qu’il oublie trop souvent de câliner.