C’est l’histoire d’une jolie blondinette Toujours à l’affût d’une nouvelle conquête. Toujours à l’affût de la plus belle quéquette. C’était une drôle de nenette, La môme qui se faisait appeler Zezette. Elle se savait belle et faisait sa coquette. Elle était brave ; elle était chouette. Elle en a eu des amourettes Avant de rencontrer Dédé la vedette Surnommé ainsi par toutes les gisquettes A cause de sa grosse bistouquette. Un jour au bal musette, Alors qu’elle se trouvait à la buvette, Le Dédé l’aborda à la bonne franquette ; Sans salamalecs ni courbettes, Pour lui conter fleurette Profitant qu’elle était bel et bien pompette A coups de rouge et à coups d’anisette. Quand elle leva péniblement les mirettes, En tirant paresseusement sur sa cigarette ; Quand elle aperçut la curieuse casquette Et le costume trois pièces sans liquette, Elle crut avoir à faire à une tapette. Le dandy était beau comme une nymphette. Sue les joues, deux petites fossettes, Et le front arborant une blonde frisette. Mais il n’était pas de la jaquette. Implicitement, ils laissèrent le zinc à la soubrette Pour aller là-bas, pousser la causette, A l’abri, sur une confortable banquette. Zezette, qui avait tout de la fillette, Etait avantagée par rapport à Paulette Devenue trop vieille pour ses pauvres gambettes. Pour affranchir au plus tôt la cadette, Il l’emmènera sur la croisette En espérant qu’elle n’est pas douillette. Là, il lui sortira son habituelle chansonnette, Sans tambour ni trompette. Il se dit qu’avec cette jeunette, Après avoir payer toutes ses dettes, Il ne connaîtra jamais la disette. Alors il se vit comptant la recette Et amassant une belle galette De quoi remplir une grosse cassette. Il ne laisserait que des miettes A l’infortunée cavette. Quant à la future alouette, Elle ne pensait qu’aux galipettes. Du don juan des guinguettes, Elle ne quittait pas des yeux la braguette Et devinait une superbe andouillette Qui irait bien avec sa crevette. Pendant que Dédé la baratinait, la joliette Le suivait à l’aveuglette, Le cerveau pris dans la vinaigrette Et ne pouvant se douter, la mignonnette, Que bientôt elle ne sera plus aux manettes. Fin. Mahdaoui Abderraouf. Le 18 Juillet 2005.
