Sous l’emprise des larmes déferlantes Qui chavirent mon âme souvent absente, Je viens secouer la profonde léthargie Dans laquelle je m’étais alanguie.
Combien de fois ai-je bu l’eau du Léthé ? J’ai bien peur d’en avoir trop abusé… J’ai puisé ce nectar à la source de l’oubli, Mal m’en a pris, à présent me voilà asservie.
Mais tu m’as dit vouloir briser mes chaînes, Tu m’as dit vouloir annihiler mes peines, Aussi je crois dans la puissance de ton amour, Dans la force des mots « à jamais et pour toujours ».
Ces derniers temps, j’en perçois déjà la magie : Tu envoûtes mon esprit et mes sens endormis, Tu m’enivres d’une inconscience si délectable, Que je sens en moi éclore un sentiment inégalable.
Tes multiples attentions me comblent d’aise, À tes yeux je me sens devenir princesse, Tu me murmures des mots simples et enchanteurs Qui me font pénétrer dans le temple du bonheur.
Tout mon être vibre d’un impatient désir, Sous tes étreintes, je me sens mourir de plaisir, Ta tendresse sans limites me conduit à l'extase, J’y vois un jet d’étoiles du sabot de Pégase.
L’horloge du temps se fait notre complice, Il n’y a plus que nous, notre amour et ses délices. La braise incandescente de notre flamme immortelle Réchauffe nos âmes d’une ardeur inconditionnelle.