Un souffle glacial ranimé, Une inquiétude ensevelie… Les pétales se sont refermés La rose, sous son fard, a pâli. Que ne fût-elle insensible Au vent, à la pluie, à la bise Elle n’aurait à servir de cible, À la tempête de ses hantises. Aveuglée par les ondes cinglantes, Des larmes de sang, elle a versé… A sorti ses épines brûlantes, Déchirée, les a hérissées. Lasse d’attendre, l’âme fanée, Hantée par les affres de l’exil, A ployé la tête, condamnée À la morsure du froid grésil… Un hymne éolien est passé, S’est joint à la magie du temps, Pour porter des soins empressés À la douleur d’un contretemps, Ont versé un baume salutaire Effaçant l’ombre d’une blessure, Gommant cette faute involontaire Noyée dans un flot d’écriture.