La valse des mots
Qu’ils soient gais, charmants, enivrants,
Ils nous valent des instants étonnants,
Qu’ils expriment la tristesse, la mélancolie
C’est le passé qui sème des bribes de nostalgie
Qu’ils respirent la tendresse, l’affection,
Merveilleux moments suspendus en prévision,
Mais vient un temps, où tous réunis, ils s’avancent,
Ils entrent deux par deux sur la piste de danse,
Ils se fondent dans la valse des mots à pas de velours
Dans l’attente des prémices d’un possible amour…
Et les voilà qui, timidement, osent déchirer
Le voile arachnéen de nos souhaits, de nos pensées.
Ils se font amusants, taquins et tourbillonnants,
Puis tendres, affectueux, voire ensorcelants…
Avec aisance ils se faufilent dans la danse sans fin,
Tournoient jusqu’à nous faire frôler le presque divin.
Nous emmènent aux confins du parfait, du sublime
Et distillent en nous la beauté de quelques rimes.
Ils deviennent prélude à l’extase et à l’éveil des sens
Et nous font succomber devant tant de magnificence,
Valsant au zénith de nos envies et de nos désirs
Alanguis par la chaude caresse parfumée du zéphyr.
Les jolis mots sont faits pour illuminer notre vie,
Parures du quotidien, ils embaument notre esprit,
Nous préparent à des lendemains plus sereins,
Chassant les instants maudits, les grands chagrins.
Utilisés à bon escient, ils sont une vaste ouverture
À une belle amitié, à un sublime amour, à un futur…
Prenons garde à les bercer doucement, tendrement,
Qu’ils ne s’évanouissent pas dans quelque tourment.
Ranimons leurs étincelles, entretenons la flamme,
Afin qu’ils ne cessent d’embellir notre âme.