Bientôt ils seront parqués Dans ces édifices luxueux, Dans ces ghettos de vieux. Plus besoin de sortir de la ville, Tout est prévu et c’est subtil ! Plus un vieux dans les rues, Ils seront tous détenus Dans ces corridors de la mort, En attendant leur sort. Dans ces ghettos, Pourquoi pas un casino ! Pour entretenir ce stress, Pour les garder dans l’ivresse ! Quelques querelles de clochers Pour rester animés ! Leur retraite arrivée, Ils décident de déménager. Personne ne les a forcés Contrairement à nos aînés. La peur de la maladie, De se retrouver seuls la nuit, Les incite à suivre ce courant, Quitter leur maison, quitter leur appartement. C’est la fermeture des asiles d’aliénés, L’ouverture des asiles d’aînés. Ces derniers ont perdus leurs « ailes » Elles sont coupées Pour qu’ils restent parqués Heureusement, certains sont réfractaires, Veulent vivre, ne pas se taire ! Je fais partie de cette catégorie, Continuer à m’occuper l’esprit En me trouvant des passions, En me posant des questions. Certains ont le goût des voyages, Sont heureux, font leurs bagages. Leurs yeux sont pétillants, Ils quittent la routine en voyageant, D’autres n’ont pas la chance d’y arriver, N’ont pas le temps d’y penser. La maladie dans leur corps s’est immiscée. La mort est à la porte d’entrée, Certains décident de lui ouvrir, D’autres se battent jusqu’au dernier soupir. Je ne veux rester sur cette note de tristesse, Je retrouve mon allégresse. De quoi demain sera fait ? Personne ne le sait. Je vis ce temps présent Où l’écriture est mon passe-temps.