Viens voir danser mes lettres de feu Sur un lit à baldaquin Quand chantent les grillons têtus Les longs soirs d’été Alors que toi Poète indolent Tu n’es pas encore prêt à débusquer l’aura Qui balance sur mon pont de lumière
Viens goûter aux fruits encore juteux de l’ardeur Rouges comme l’arbouse Et fonds-toi dans la clameur de l’ haleine Et du halètement de la poitrine généreuse Tu auras la chaleur des yeux pers Et le rire de la tourterelle L’étreinte de l’infinie douce nuit Qui ne finira jamais de t’envelopper Dans l’imprudente et surprenante timidité Parmi des mots de fable Trace d’obstinés griffures Sur la nacre de mon intimité