Vos
poèmes

La nuit m’apporte ma sirène
Son âme vient en s’effeuillant
Se réchauffer contre la mienne
Raviver mon cœur défaillant

Emportés par nos flux sanguins
Nous nageons loin de la terre ferme
Comme dans un rêve de Gauguin
Je sens dans mes bras son corps ferme

Parfois je cueille un coquillage
Dans l’eau limpide et transparente
Et je l’accroche au doux rivage
De ses oreilles d’amarante

Mais une pensée bientôt la vexe
Ni une, ni deux elle disparaît
Me laissant seul avec mon sexe
Aussi tendu qu’un couperet

Les vagues bruissent sous la lune
Ressac de notre mésentente
Et l’Amour rit de l’infortune
Dont je suis victime consentante