A personne demain n’est promis. Brillera l’anneau blanc de la nuit Sur les bleus vallons de l'océan.
Seules nos ombres disparaitront Derrière le voile du néant Où nos secrets s’illumineront.
Notre éphémère existence passe Comme l’eau dans le fleuve insoumis, Le vent chaud sur les fleurs qui s’effacent.
Livrons-nous entier avec ardeur Nous qui ne savons d’où nous venons. Avec la candeur de nos printemps Regardons vers l'infini espace, Fosse obscure et profonde sans vie, Où tous les plaisirs charnels succombent. Livrons-nous à l'éternel bonheur Nous qui ne savons où nous allons. Marchons vers l'horizon éclatant Arroser le gazon de nos tombes.
Profitons de l'infime seconde Nous qui ne savons où nous irons. Nul ne saurait nous dire en ce monde Où s’envole la douce colombe.